Autre cas de cannibalisme observé - Éditions de Mortagne

Autre cas de cannibalisme observé

De : roger_savoie@alphalab.com

À : michel_williams@alphalab.com

Objet : Re : Concernant le sujet B37-WESA925623

Bonjour Michel,

Il est intéressant que tu portes à mon attention le cas d’Anita et son penchant, disons, particulier développé sous l’effet de la Chlorolanfaxine. Je lisais justement le rapport que mon homologue français m’a envoyé la semaine passée… L’une de ses patientes a manifesté le même schéma comportemental qu’Anita. Après deux mois d’injections, elle a plongé dans un délire meurtrier et a tué son mari à l’aide d’un pilon. (Source : http://www.meltyfood.fr/insolite-coup-de-folie-elle-cuisine-son-mari-a300021.html) Elle l’a ensuite dépecé avant de le cuisiner en sauce, tu imagines ! Les policiers ont été avertis par les voisins avant qu’un nettoyeur n’ait le temps d’intervenir et la patiente est aujourd’hui détenue dans un hôpital psychiatrique. AlphaLab la tient à l’œil à distance, mais elle ne représente plus une menace pour personne, car l’hôpital lui administre de fortes doses d’antipsychotiques.

Je trouve fascinant d’observer des patterns entre les patients de différentes régions. A priori, Anita et cette Française ne partagent aucun trait de personnalité ni donnée démographique : elles proviennent de deux milieux distincts, ont des âges différents, l’une traînait un trouble alimentaire sévère, l’autre était en parfaite santé (tant mentale que physique). Nous nous intéressons de près à cette réaction de cannibalisme que peut entraîner la Chlorolanfaxine et je soupçonne fortement que je risque de découvrir d’autres cas similaires si j’effectue des recherches plus poussées. Peut-être existe-t-il une variable significative qui nous permettrait de contrôler davantage les réactions créées par le produit ? Qui sait, nous pourrions même éventuellement définir précisément comment un individu réagira après une série d’injections !

Si tu es d’accord, je demanderai le transfert complet du dossier psychologique de la patiente française et nous pourrons étudier son cas ensemble.

Au plaisir,

Dr Roger Savoie