Antonin
S’ils savaient…
Cette phrase, c’est toute ma vie. Il y a beaucoup de choses que les gens ignorent à mon sujet. J’ai une famille qui m’aime, des amis, je suis bon à l’école. On dit aussi de moi que je suis un grand artiste. Mon existence est parfaite, semble-t-il.
Mais j’en ai eu une autre, avant, avec des parents biologiques qui sont restés dans ma tête, même après mon adoption. Je songe sans cesse à mon père, en colère par ma faute. À ma mère, partie m’acheter un cadeau sans jamais revenir. À ces journées que j’ai passées seul, dans l’appartement, à l’attendre du haut de mes six ans. Je pense à la chance que j’ai eue qu’on ait bien voulu de moi et à tout ce que je dois faire pour qu’on ne m’abandonne pas de nouveau.
C’est pourquoi personne ne doit connaître ma douleur. Personne ne doit savoir que je fais des crises de panique ou des cauchemars, parfois même éveillé. Ni ces parents qui me sont tombés du ciel, ni mon frère, ni mes amis. Et surtout pas William, le gars que j’aime, le seul avec qui j’arrive à oublier. Il faut que je garde la tête haute et le passé à l’intérieur. Mais les souvenirs refont toujours surface, et je commence à manquer de force pour les affronter.
La collection Kaléidoscope raconte la vie mouvementée de plusieurs jeunes qui fréquentent le secondaire ou le cégep. Avec des thématiques LGBTQ+ en trame de fond, chaque roman met de l’avant un personnage adolescent.
Mathieu Corriveau –
Au départ, je suis quelqu’un très émotif qui pleure parfois en lisant des livres.
Le livre d’Antonin, sans exagération j’ai couler une larme à chaque chapitre. J’ai du arrêter momentanément quelques fois pendant ma lecture car les émotions étaient trop fortes. Ce n’est pas nécessairement des moments négatifs qui sont émouvant, mais aussi des moments adorable. Antonin au fond est un adolescent qui se fait rappeler une bonne partie de son enfance relativement souvent. Il se sent infiniment dans le devoir de ne pas décevoir ses parents adoptifs qu’il s’empêche d’être lui-même, même s’il sait qu’il n’est pas heureux.
J’avais prédit la fin, mais j’étais convaincu qu’elle serait dans l’épilogue. L’élément d’eclancheur m’a beaucoup surpris. Et le dénouement semblait vraiment être comme si on tentait de défaire un nœud trop serré.
J’ai bien aimé le lire, autant que j’ai dû prendre des pauses nécessaire, autant que je l’ai lu en deux jours parce que j’étais incapable de laissé le livre de côté.
J’ai mieux compris ce qu’est des crises de DSPT (PTSD en anglais). C’était très intéressant!